Jean Moulin
Aujourd'hui, chez mon père, j'ai parcouru un ouvrage sur Jean MOULIN, abondamment illustré.
Ce qui m'a frappée, bien sûr, ce sont tous les dessins, illustrations, caricatures et aquarelles de Jean Moulin. J'ignorais tout à fait cet aspect de sa vie. (Dont je ne connaissais à peu près rien). Il aurait bien aimé être artiste... On voit à ses dessins du début qu'il n'a pas fait des études classiques (je le vois aux nez, o;) Plus tard, il a publié pas mal dans différents journaux.
Son pseudonyme était ROMANIN. Romanin, le nom de la galerie qui lui permit d'oeuvrer à ses activités de résistance avec une couverture de 'marchand de tableaux'.
(illustration 'Mémoire 78', le site de la mémoire
des conflits contemporains en Région parisienne).
Et finalement, il aura beaucoup fréquenté les bistrots de Montparnasse, qui l'ont bien inspiré.
(Bar à Montparnasse, 1929)
illustration 'Mémoire 78', le site de la mémoire
des conflits contemporains en Région parisienne
J'en suis arrivée au moment où il est chef du cabinet de l'aviation, sous le Front Populaire.
J'ai aussi relevé que son père était à la Loge (dans une loge qui s'appelait 'Action sociale', mais il n'est pas précisé de quelle obédience il s'agit), et j'en ai déduit que ce devait être une loge qui travaillait pour le 'progrès de l'humanité'. J'ai pensé aussitôt au père de Madeleine Jacquemotte (tiens, mais pourquoi?) qui était dans une loge du Grand Orient, quelque part, à Liège.
Pourquoi ai-je pensé à Madeleine Jacquemotte, la préfète fondatrice de mon ancien lycée? Peut-être parce qu'elle a été résistante, dénoncée et arrêtée (chez les communistes), sauf qu'elle en a réchappé. Sans doute parce qu'elle a été arrêtée plus tard que Jean Moulin, qu'elle n'avait évidemment pas sa carrure, et que tout ça fait sans doute toute la différence.
Sa belle-soeur Fanny Jacquemotte, résistante, communiste et juive d'origine russe bessarabienne a succombé, elle.
Il n'y avait pas de Klaus Barbie à Bruxelles, mais ça ne valait sans doute pas mieux. Dans mon ancien quartier, il y avait l'immeuble de l'avenue Louise qui avait été occupé par la Gestapo et je ne me sentais jamais à l'aise quand je passais devant cette façade. (Sans compter les autres, après tout, au 18-20 de l'avenue de Stalingrad, il s'était aussi passé des choses terribles, en 40-45...)
Je me suis dit qu'en France, il semble y avoir une fierté (parce qu'il y aurait une tradition plus ancienne?), dans le fait d'appartenir au fonctionnariat, et qui n'existe pas en Belgique. J'ai souvent écouté des amis français me parler des concours de la Fonction publique comme d'un événement extrêmement important et (je cherche un adjectif) pas honorable, ni honorifique, mais il y a quelque chose qui fait penser à l'honneur... Et d'ailleurs, quant on écrit à un membre de la fonction publique, même en Belgique, la coutume est (je ne sais si elle est toujours respectée) de commencer sa lettre par 'J'ai l'honneur de...'
On a bien une licence en sciences administratives (à l'ULB?) et une école de la Ville de Bruxelles qui a dispensé des cours en sciences administratives, mais je ne suis pas très versée dans cette question. La plupart de nos hommes politiques (et de nos chefs de cabinets, comme Jean Moulin finalement) sont des docteurs en droit (ou des spécialistes, mais puis-je les qualifier pour autant de 'technocrates'?)
En réalité, le citoyen lambda connaît très peu et très mal le fonctionnement des cabinets ministériels. Je ne soupçonnais à peu près rien de leur importance avant de les côtoyer pour raisons professionnelles.
Indépendamment de cela d'ailleurs, j'ai souvent entendu dire que c'était là que s'exerçait le vrai pouvoir.
Lien vers une page du MUSEE DES BEAUX-ARTS DE QUIMPER
SUR 'L'oeuvre du mois'
Jean MOULIN illustre le poète Tristan CORBIERE
Jean Moulin illustre 'Armor', de Tristan CORBIERE.