Ce monde-là
Ce matin, après un passage au bureau du chômage pour un nécessaire formulaire à faire remplir annuellement... Je me faisais quelques réflexions sur la misère sociale. La misère au social au sens le plus populaire du terme. Je ne veux même pas parler ici de misère financière. Juste la peine sociale et morale d'un monde à peine imaginable.
Toutes ces histoires. Toutes ces généralisations abusives. Tous ces "ils" qui pleuvent, dont on ne sait quelle vague entité "ils" recouvrent. A la commune, "ils" sont à plaindre. "Ils" ne sont pas assez nombreux. En Espagne, "ils" donnent 5.000 euros d'allocation de naissance. Sur ce chantier, "ils" placent les aérations au pifomètre...
Tout naturellement, je pensais au quart-monde - bien que cela recouvre une entité sociale différente, encore plus à plaindre que le monde du chômage. Je pensais au tiers-monde. Le chômage pourrait-il devenir un demi-monde?
Mais non. Le demi-monde, c'était, au XIXème, le monde de la galanterie de plus ou moins haut vol. Et le monde, sortir dans "le" monde, c'était faire partie de la bourgeoisie nantie ou de la noblesse. Quant au "grand" monde, c'était le sommet de la pyramide.