Odette Toulemonde...

12 décembre 2007

Les écrivains devraient plus souvent écrire des films... Je trouve cela très réussi.

D'Eric-Emmanuel Schmitt, je connaissais "La nuit de Valognes"... Jouée (et écoutée) en 19**, à Mons, par une très bonne troupe d'amateurs, à l'occasion de la remise du prix de la Pensée wallonne à un ami. On était venu à plusieurs faire la claque. Et puis, bien sûr, la transposition au cinéma de sa pièce, 'Le libertin' - qui m'avait fort déçue (ce film était archi conventionnel, malgré une pléiade d'excellents acteurs!)

Et j'oublie "M. Ibrahim et les fleurs du Coran".

Je viens de regarder plusieurs fois "Odette Toulemonde" et j'adore! Catherine Frot est ravissante. On ne s'ennuie jamais. Les personnages sont savoureux: Odette Toulemonde, une vendeuse de produits de parfumerie un peu psy; sa fille Sue Ellen (clin d'oeil à la série "Dallas" ?) - son fils, un coiffeur gay et heureux de vivre. Et son voisin, un culturiste avec un accent tordant, qui fréquente un club échangiste. Puis, pour finir, un mystérieux Jésus, sorte de concierge carolo qui marche sur l'eau de la Sambre et lave les pieds des gamins en maraude...

Et puis, la musique est géniale.

Et Charleroi, et les librairies, et Bruxelles et le bus Tec qui s'arrête au Mont des Arts (sauf qu'en réalité, il s'arrête à la gare du Midi), et Jacqueline Bir qui fait une apparition, et une satire d'écrivain intello ch, qui plonge Balthazar Balzan dans la déprime... D'où Odette Toulemonde va le sortir...

A voir et à revoir... Surtout avant les fêtes! On n'y mange ni foie gras ni huîtres ni saumon, mais du gratin aux fruits de mer, de la cervelle meunière, des oeufs à la neige et des gâteaux maison.

Et puis, je crois que cela réjouira le coeur de tous ceux qui écrivent et réfléchissent au métier d'écrivain...