Des relations virtuelles
Des fois, quand on a une petite visite, (virtuelle), ou un petit coucou (une visite sans coucou, c'est comme pas de visite du tout), ça fait quand même plaisir... J'avais un cops blogueur qui venait de temps en temps visiter mon site, avant, (mais avant quoi?) qui me laissait souvent des petits mots d'encouragement... Plus rien. Il est vrai qu'ici, ça ne fait pas partie de la vraie vie (c'est ce qu'il m'a seriné à longueur de temps). Conclusion, je ne suis pas une vraie femme. Bon, c'est mieux d'écrire dans mon blog de Calimerette que de l'enquiquiner avec un mail.Il faut dire qu'en tant que vraie femme, je n'intéresse personne non plus, (trop vieille?) Ou pas grand-monde. La vie, elle est dehors, oui, dans la nature, oui. Mais bon, dehors c'est plein de vrais gens, de vrais gens qui sont vraiment tout seuls, et d'ailleurs, j'en fais partie. Sauf que j'ai quand même une copine fidèle, heureusement. Les gens seuls, par définition, on ne leur parle pas, ils ne parlent pas. On sourit, c'est tout, et c'est parfois bien. Je souris aux caissières du Delhaize, au terminal du bancontact (il ne me donne pas plus de billets pour autant), à "Boucle d'or", (le gars qui met de l'ordre dans les poubelles, en bas), aux poubelles? Pourquoi pas? Après tout, ont-elles mérité leur sort de poubelle? Aux chauffeurs de bus qui me laissent le passage... Qui encore? Ah oui, aux voisins... Je ne devrais pas écrire, quand je suis sous le coup d'une déception (juste d'une petite déception, liée, dans le fond, à une seule personne, qui, si elle lit ceci, on ne sait jamais, - j'ai des doutes- n'osera, du coup, certainement plus rien écrire).
Enfin bon, ça m'a donné l'occasion de raccourcir un peu ma liste de liens, de toute façon, elle était fichtrement trop longue. Et elle est encore trop longue.
Un jour, on me trouvera chez moi, à 4 pattes, en train de miauler. Qu'on ne s'étonne pas, par mimétisme, je serai devenue comme ceux avec lesquels je vis... Un chat !
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Il fut un temps où j'écrivais beaucoup. Dans ma chambre. Qui était aussi mon bureau. J'écrivais des lettres. Je recevais des lettres. J'entretenais des correspondances. Personne n'a jamais parlé de (blogo-)correspondance-bulle, de (blogo-)correspondance-vie, ou de (blogo-)correspondance-monde. Personne ne s'est jamais plaint d'être addict à sa boîte aux lettres, à son bureau, à son papier à lettres ou à un bouquin. Heureusement que les lecteurs de mes anciens Blés ne se sont pas dit que dans le fond, ce n'était pas une vraie revue. En tout cas, c'était une vraie revue sans vrai rédac-chef, la rédac-chef n'ayant le plus souvent été que le fantôme de sa fonction...
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Mais tout ça, dans le fond, c'est parce qu'il y a un ex-bloggeur, que j'appréciais, dont j'appréciais les mots, les avis - que j'écoutais aussi - et je m'en suis trouvée bien. Et dans le fond, en tant que copain blogueur, il me manque. Et je ne puis rien demander, rien exiger, puisque c'est quelqu'un de super-occupé. Si j'avais un boulot temps-plein, des commandes, une vie privée, je n'aurais plus guère de temps non plus à consacrer à d'autres blogueurs... Mais bon, c'est si dur: je passe ma vie à comprendre les empêchements des autres, j'essaie de les comprendre, mais je suis parfois tellement déçue que j'ai l'impression que c'est souvent à sens unique... Je me comprends.