Deux jours pleins à craquer... (1)
Hier, c'était la rentrée au cours du soir. Pour commencer, bien sûr, personne n'était en forme. Presque tout le monde se plaignait. La salle était comble, il faisait chaud à mourir. Le gesso des uns ne prenait pas, il manquait des couteaux à peindre (c'est vrai que je devrais amener des couteaux à peindre à l'Aca...)
Bref! Ce soir, il y avait moins de monde, et apparemment, le moral était revenu.
Je dois dire qu'il m'avait fallu du courage pour y aller, mais je me suis forcée et aujourd'hui, j'ai été bien récompensée! Au mois de février, il y aura un mini-jury. Et comme je suis en troisième année (wouah!), je devrai y participer. Rapporter toutes mes peintures, esquisses sur toile ou papier, la communiante de mai 68, la tête rouge et le dernier portrait, j'en ai bien 4 ou 5 à la maison...
Hier, donc, je me suis défoulée sur une grande feuille de papier. Pas la peine de gâcher de la toile (au prix où elle est!) avec des scraboutchas infâmes! Je garderai mon morceau de toile au mètre pour mon tout dernier travail de l'année, celui où je m'éclaterai un maximum...
Je me suis réattaquée à la colonne cervicale (et à son hernie C5-C6, j'y tiens!) et tout d'un coup, j'ai flashé sur le cervelet. Sur l'IRM, le cervelet se présente comme une magnifique fleur. Une sorte de coquille parfaitement nervurée, avec de jolies branches. On pourrait y voir les branches d'un arbrisseau... Un corail, bref, l'interprétation est libre.
Primitivement, je voulais continuer sur la piste de l'IRM, tout en insérant une image dans mon travail. Mon idée était encore imprécise. J'ai tenté de l'expliquer au prof, mais avec des mots tellement vagues et embrouillés, à moitié mangés, qu'on n'y a rien compris, ni lui ni moi... Il m'a aiguillée de nouveau sur l'IRM, en me disant, "laisse-toi aller" - et que l'idée, les idées germeraient sans doute en cours de travail.
Il avait raison!
En allant au cours, hier, je voulais qu'un être humain apparût dans ce que je ferais. A la fin du cours (vers 20h30, autant dire que j'ai dû cavaler pour nettoyer mon matériel...) Enfin! L'image quasi "subliminale" d'une "personne" est apparue. Comme le concierge arrivait pour fermer les locaux, un dernier élève et moi, on a vraiment dû courir pour laver les pinceaux, la palette, etc.
J'ai tout laissé en suspens jusqu'à aujourd'hui...
Et miracle, ce soir, mes restes de peinture étaient encore utilisables.