Cuisinière & femme d'intérieur

Ce soir et demain... Je réintègre mon identité d'hôtesse, cuisinière (et femme d'intérieur? Ne rêvons pas... Sans la famille et la Rose qui m'aident, on mangerait par terre - et pas comme dans une cuisine orientale, non, plutôt comme dans une minouterie volante...) Bon, bref...

Ceci pour dire que eh bien, tout simplement, je suis heureuse dans "mon" salon... Tapissé d'un joli papier peint structuré couleur terracota... Avec les cadres, tous les cadres, accrochés en bonne place... Le nu que ma mère a fait en 1946, à l'Académie, son buste de Molière, l'eau-forte de Michel De Goeye et le miroir qui se trouvait dans le hall de mon ancienne maison.

Mon salon me devient familier. C'est important, pour une pièce à vivre. Il ne me reste plus qu'à remplir les bibliothèques en fonction de mes activités. La collection de livres de cuisine, fardes, revues du Jardin des Modes (j'adore les vieux livres et les recettes de la cuisine bourgeoise, etc.) Et l'Art Ménager français (un bouquin dont je raffole) côté salle à manger...  La seule chose que je regrette, c'est de ne pas habiter dans un immeuble estampillé L.H. De Coninck ou Le Corbu, avec une chaise longue de Charlotte Perriand, et une cuisine Cubex. (Je me contente d'une cuisine I..K.. et d'un fauteuil en osier qui a perdu son coussin o;), un jour d'inspiration lessivienne. 

Et enfin, les beaux bouquins, livres d'art et littérature, côté bureau et coin à peindre (car désormais, j'aurai mon coin pour peindre et dessiner...)

La Rose arrive à vivre sans problèmes dans du Louis Caisses (admirez le jeu de mots au passage...), souvenir de sa jeunesse bourlingueuse, sans doute... Je ne sais pas si j'y arriverais ! Je crois que non. Je voudrais simplement arriver à maintenir tout en ordre.

Et puis ne plus avoir mal au dos et comme ça, je pourrais me réinscrire comme demandeuse d'emploi. Des fois, j'ai l'impression que le couperet d'une guillotine tombe sur les vertèbres C5-C6 (rhôooo! Souvenir d'une vie antérieure?) Passons. Et si des fois, j'adorais jouer les gendarmettes et les assistantes sociales, je pourrais même retourner dans l'enseignement ! N'y pensons pas. Oui? Non? C'est une "joke" d'un goût moyen.

Bilan:

j'ai fait un moka sans cuisson (j'ai déjà fait ce gâteau, il n'était pas mauvais, ça veut dire qu'il était même très bon, mais c'est tellement compact qu'on ne peut en manger qu'une petite cuiller). Je l'ai glacé...

J'ai fait mon baba, le sirop de thé (noir au goût de Noël) et rhum de Cuba du commerce équitable (selon un conseil avisé que m'avait donné Goldo...) imbibe doucement la pâte à savarin.

Le dernier cake aux noisettes cuit. Demain, je ferai la crème au beurre au chocolat. Il faudrait même que je vérifie s'il n'est pas brûlé !!!

J'aurais bien aimé faire encore mon fromage Liptauer ce soir (fromage frais, paprika, cumin, beurre, crème, oignons, ciboulette, moutarde & crème - ça c'est facultatif), mais je ne sais pas si j'en aurai la force !

Dix minutes plus tard :

Il reste que mon projet de rillettes de lapin s'est métamorphosé en pain de viande de volaille (avec et sans ail). Ce sera très bon, et les invités au moins seront sûrs de ne pas manger du chat. Je dis ça, parce qu'il paraît que ça arrivait parfois que l'on mange du chat, pendant la guerre. Cela aurait, paraît-il, un goût assez semblable au lapin? Beuh... Je ne ferai plus jamais de lapin et d'ailleurs, je ne supporte pas de trouver la tête d'un lapin en-dessous de la viande... Quand j'ouvre le paquet.

Encore dix minutes plus tard :

J'aime bien cuisiner. Il faut juste du monde pour déguster les plats, et surtout, prendre le temps et pouvoir reposer son dos. C'est vraiment tuant pour le dos. Une année, j'avais préparé un apéro géant pour un de mes anniversaires, j'avais pris congé le vendredi et j'avais fabriqué une cinquantaine de barquettes et tartelettes froides et chaudes pour accompagner l'apéritif. J'étais fourbue.

Une autre année, j'ai fait mes deux gâteaux des grands jours: le baba aux bananes et le moka-marrons. Et un pain d'épices au beurre d'oranges. Et des oranges confites en compotier. Et bien entendu, le samedi, jour de la réception, j'avais une migraine.

Conclusion: c'est pas demain la veille que je vais recommencer à préparer trois gâteaux !

Comments

[Chiara]

Oh la la mais oui, on en salive on en salive !

[dan]

bon appétit! Dommage que le net ne permette pas d'envoyer un petit morceau de toutes ces bonnes choses! J'en aurais bien goûté!!

[kloelle]

C'est que ça donnerait des envies de s'inviter tout ça !!!!!

[Bernard/Asterie]

Miam tu me donnes faim ;)

[Feuilly]

Si vous continuez à nous mettre l'eau à la bouche, on va tous venir chez vous. On vous aidera à ranger les livres pour se faire pardonner d'avoir tout mangé.