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Mes carnets
6 août 2007

Le raisin d'Or

Est un film français de 1995, de Joël SERIA, que j'ai beaucoup regardé. Avec Pierre Arditi, en baron français (même bordelais), viticulteur de père en fils, ruiné, couvert de dettes, "saint-patron des pistachiers" (ou coureur de jupons), qui vit avec un maître d'hôtel plus high-life que nature... Il lutine toutes les filles de la région, tout en draguant une amie d'enfance, épouse d'un inspecteur des impôts (qui dit de lui-même, avec un accent très fernandellien, qu'il est un "côcu vèn(n)dicaatif(e)"

Au moment où le film commence, toute la région est à l'enterrement de Dino, le maître de chais italien qui n'avait que deux passions: Marx et la vigne. Tout le monde chante "Ô Bellaciao... Ô Bella Cia (bis)... Bellaciao". C'est un film que j'adore et pourtant, je n'ai aucunement l'âme d'une viticultrice et je bois très, très peu de vin, mais je sais très bien goûter la différence entre un bon et un mauvais vin et un vin moyen. Cela explique que j'en boive peu, n'en ayant pas les moyens, je préfère m'abstenir de boire des vins rocailleux, violets et piquants, qui vous labourent l'estomac. Peut-être que la symbolique de la vigne me plaît particulièrement? Parce que j'ai aimé des livres aussi qui se passent dans le Bordelais, chez des vignerons: "Le harem" de Frédérique Hébrard (pour lequel elle a eu le Grand Prix de l'Académie française) et "Journal de Suzanne" de Hélène de Monferrand.

Un Américain passe par là, qui renifle une bonne affaire et avec l'aide du notaire (pas très net, le notaire), (qui est aussi le maire) du village, promet d'acheter la récolte sur pied, et espère acheter le château du baron de Malbray pour y mettre sa femme. Pas difficile, il lui suffit de payer les dettes du baron (auprès du Trésor) et d'ordonner qu'on l'expulse... Le seul ennui, c'est que cela ruinerait le baron, l'abbaye et le village. Il envoie alors Juliette Sabatou, (Christiana Réali), une ravissante maître de chais, et elle se met au boulot dans la propriété, avec, comme seuls vignerons, les frères d'une abbaye en perdition, dont le destin est lié au château et à la vigne. Elle arrivera, tout en se battant avec Pierre Arditi qui ne veut pas déroger (c'est-à-dire travailler), à sortir d'une vigne prête à sécher sur pied, un vin, paraît-il correct. (On ne m'a pas fait goûter, hélas!)

photofrance2


Et évidemment, après s'être disputés, le baron (veuf et veuf aigri) et le maître de chais (une jeune femme américaine qui n'abandonne jamais), vont filer le parfait amour. Et sauver le domaine, et même y cultiver un raisin exceptionnel, "le raisin d'Or".

Et puis, j'aime bien la musique, c'est un mystère, cette musique, du classique ayant subi des arrangements modernes, mais cela va bien, je trouve, avec la vigne, avec les vignobles, avec un château du Bordelais, avec un baron qui ne déroge pas, avec Arditi et avec un village de la France profonde.

Ca ne me déplairait pas de partir en vacances dans le Bordelais... Dans les Cévennes aussi. Dans le Bordelais pour le vin, dans les Cévennes pour les gâteaux aux marrons, dans le Midi pour le soleil et le ciel bleu, le vin gris et la brandade de morue et d'autres spécialités provençales (tiens, j'ai faim!)... Dans ce film, l'homme de confiance-majordome-cuisinier-ami du baron fait un veau Marengo. Quand j'avais vu le film, après, j'ai fait aussi un veau Marengo... C'était dans une autre vie. Et puis, je repasserais par Conques-en-Rouergue pour revoir la basilique et les vitraux de Soulages et les ardoises si bleues et si rondes des toits... Et peut-être que je pousserais bien une pointe jusqu'à Illiers-Combray...

Sinon, mon fils m'a ramené le premier tome d'une BD que je voulais collectionner, toute la Recherche du Temps perdu en BD... Je n'ai que "Du côté de chez Swann" et "A l'ombre des jeunes filles en fleurs". J'ai beaucoup oublié de ces deux livres, lus quand j'étais très jeune, mais de parcourir la bd fait revenir des souvenirs... Et tout mon amour de la phrase proustienne.

combray


Il serait temps d'aller dormir, mais comme d'habitude, je commence à être en forme à 22h50' et c'est normal, puisque  c'est l'heure à laquelle je suis née. 

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