La mélodie du bonheur (1)
(c) photo extraite du site CHARMIAN CARR.
Dans "La mélodie du bonheur", Charmian CARR tenait le rôle de LIESL, la fille aînée du baron von Trapp. Celle qui chante "Vous avez seize (ans) et bientôt dix-sept ans..." et qui est amoureuse d'un télégraphiste qui va basculer dans le camp nazi. Quarante ans après, les acteurs qui incarnaient les enfants du baron von TRAPP sont retournés à Salzbourg et sur les lieux du tournage. Certains sont parfaitement reconnaissables, comme Angela CARTWRIGHT, la brune petite Brigitta - toujours perdue dans ses livres. Les petites filles et Julie ANDREWS portent le costume "typique" autrichien, (et salzbourgeois), le "dirndl"
(Brigitta, à gauche, en "dirndl" rouge) - voir article WIKIPEDIA
Angela CARTWRIGHT
(modèle de "DIRNDL")
Qu'importe qu'il s'agisse d'un film vraiment romantico-romantique pour les petites filles de pensionnat. J'ai de plus en plus adoré ce film, au fur et à mesure que je le regardais. Avec une certaine distance critique, tout de même. Ainsi, Julie Andrews passe par diverses étapes: elle est d'abord une postulante complètement déjantée, perdue chez les Bénédictines de Salzbourg, qui court pieds nus dans la montagne, se moque gentiment des maîtresses des novices...
Puis elle est une institutrice (remarquable en tous points, bien sûr, le métier lui est rentré "comme ça" dans le sang...) aimante, rieuse, psychologue, douée de ses mains (elle confectionne des robes commodes pour les enfants à partir des tentures usagées de sa chambre), guitariste qui plus est... Et moqueuse (elle défie plus d'une fois le capitaine von Trapp).
Ensuite, elle se transforme en vraie jeune fille du monde, dotée d'une culture incroyable (la séquence du théâtre de marionnettes, la danse autrichienne traditionnelle, lors d'une soirée...) Et, naturellement, quand elle se rend compte qu'elle est amoureuse du capitaine von Trapp (et qu'elle n'a aucune chance, étant donné la présence d'Eleanor Parker, fiancée au capitaine), elle s'enfuit dans son monastère. Et là, elle ne chante plus et, enfin, elle prie. Mais la supérieure la renvoie chez les von Trapp, en arguant du fait que le couvent n'est pas fait pour fuir les problèmes "existentiels" (et elle a bien raison).
Enfin, il y a la dernière transformation, Maria et le capitaine se fiancent, se marient (c'est une de mes scènes préférées, c'est encore plus meilleur beau que le mariage de Sissi, à Vienne et ça console presque de s'être mariée à la va-vite et en civil), et, lorsqu'il s'agit de prendre la fuite avec le capitaine von Trapp, pour échapper au nazisme, Maria ne rit plus du tout, mais alors là, plus du tout, du tout. Et on la comprend !
Maria Kutschera, la vraie Baronne von TRAPP.