J'ai craqué

Ca ne va plus, je tiens plus le coup.

Je sais pas ce que je vais faire de mon blog.

Seigneur ! Ayez pitié de moi... J'ai craqué, alors que ça allait si bien. J'ai craqué, c'est si difficile en ce moment, de toute façon, bientôt je ne saurai plus payer ma connexion internet, ni mon téléphone, ça fera déjà 180 euros par mois d'épargné, et dans le fond, ça vaut mieux, mais il me faut continuer à payer les charges de mon appart et ça je ne sais même pas combien de temps j'y arriverai encore. J'en peux plus.

Après ça, je serai expropriée et je n'aurai plus qu'à aller dormir à la rue - dans des abris de bus devant Bruxelles Laïque, puisque c'est mon ex employeur qui m'a foutue sur la paille, en me virant, parce que c'était plus amusant pour eux de se réunir entre camés. Et moi, bien sûr, je me camais aussi, mais ce n'était pas la bonne came, c'était de la came légale, prescrite par les médecins, et des médocs post-cancéreux, que je ne prends plus, et ça, c'est mal vu, encore plus mal vu que l'alcool, mais le hach, ah! Ca, le hach quand on travaille dans la laïcité, c'est le nec plus ultra.

Tout ça après sept ans de harcèlement moral non reconnu, moins quelques périodes où j'ai pu souffler mais où je me suis fait écraser dans un mariage qui était devenu la violence.

Purée, dans deux jours, je vais regretter ce qui s'est passé cette nuit, mais de toute façon, c'est trop tard.

"It's too late, it's too late" (Tess d'Urberveille).

Mon Dieu ! Le 3 juillet, je dois passer les examens totaux, relatifs au cancer, après 5 années, et 1) je ne supporte pas les aiguilles creuses de St Pierre, et 2) je suis dans l'incapacité totale de les payer, ces examens. Alors quoi ? Il ne me reste qu'une solution, tout laisser tomber en espérant que ce cancer soit définitivement guéri. Et sinon, tant pis, après tout, faut bien mourir de quelque chose.

En 2004, je savais que j'étais dans la merde. Au chômage, avec une pension alimentaire à payer au père de mon fils, tous les mois depuis 7 ans, pour mon fils, je ne sais même pas comment je vais pouvoir le nourrir pendant ces vacances. Je n'ai qu'une allocation de maladie-invalidité. Jusqu'à présent, tant bien que mal, en m'endettant, j'ai surnagé, mais je ne fais déjà plus de kiné, je ne saurais plus la payer, alors je crève de mal au point que je ne peux pas dormir. C'est comme ça, c'est ça la vie, c'est une nasse impossible. Oui, je vais devoir renoncer à l'internet et à la télé, je ne sais pas ce que je ferai pour me distraire. Le matériel de dessin et de peinture aussi a une fin, je ne saurai pas le renouveler.

Bon, ben après ça, je vais attendre le meilleur moment de la journée, celui où je me couche sous la couette, tiens, sous la couette bien fraîche, mais en réalité, chez moi, elle est tout simplement trop chaude.

Donc, je ne dors pas. Et ça c'est pire que tout. Et hop ! Je vais prendre quelques médocs en plus.

PS. Et que ceux qui me connaissent ne me fassent pas le coup de m'envoyer une ambulance, je ne saurais pas la payer non plus.