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Mes carnets
25 juin 2007

Lundi matin...

Le lundi matin... Ca va comme un lundi dit-on parfois.

Enfin, pour un lundi matin, il est surtout 4 heures et dès. Le matin est fini depuis longtemps, en somme, depuis que je ne travaille plus, il n'y a plus de lundi matin, et pourtant, des fois, je me sens encore comme un lundi matin... (Et comme en plus, je culpabilise à fond de ne plus travailler, sous-entendu, pour un employeur, ça n'arrange rien).

Donc, il y a eu un moment difficile tout à l'heure, pas triste non, pas malheureux, mais difficile. Et puis zut, j'ai envie de l'écrire, pourquoi m'empêcherais-je de l'écrire ?

Comment l'écrire ? Dans une vie, en fonction des aléas, on met des verrous. Un beau jour, à 40 ou 50 berges, parfois plus tôt, on se retrouve presque prisonnière d'un tas de verrous qu'on a montés soi-même... Puis vient (pour certains, pas tous, car il y a les pour et les contre), le temps des thérapies... Et dans une thérapie, c'est aussi une histoire de verrous qui sautent. On a tellement bien verrouillé les portes qu'il faut le dialogue avec quelqu'un d'autre pour rouvrir les portes. Doucement surtout... C'est ça le plus difficile, il faudrait arriver à refermer délicatement chaque porte, mettre un petit mot dessus "à rouvrir au bon moment, au bon endroit, pas seul(e) et bien accompagné(e)..."

Des fois, on sait (on sent) où sont les verrous, mais pas toujours. Et tout à coup, quand un verrou saute et que la porte du placard de Barbe-Bleue s'entrouvre... Ce qui s'agite derrière vous saute soudain en pleine figure, donc, soyons directe et simple, en résumé, on s'en prend plein la tronche.

A l'intérieur de moi, c'est comme le temps dehors: grand vent, bourrasques, inquiétude pour quelqu'un que j'aime, soleil, pluie, et d'ailleurs, je devrais aller sur ma terrasse pour ranger le caddy des courses que je n'emploie jamais, car si je le laisse là, il va finir par s'envoler, c'est sûr...

Et de fait, après avoir fait tout ça, dans l'ordre, ça va nettement mieux...

(...) "Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement

J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
" (...)

Louis ARAGON.

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Commentaires
T
Je découvre tes mots... troublée par ta référence à l'histoire de Barbe Bleue qui revient de façon récurrente chez moi depuis plusieurs jours... le fait est que lorsqu'on l'a poussée, cette porte-là... rien n'est plus comme avant...
L
Ah les thérapies... c'est vrai on est pour ou contre. Je dirais qu'il faut trouver le bon thérapeute et alors c'est tout bénéfice. Pouvoir se confier - sans être jugée - à une personne qui n'a aucune émotion avec notre vécu, c'est bien. Et pour les verrous c'est à voir; la thérapie a aussi cela de bon qu'on l'on peut décider, en connaissance de causes, de laisser un ou plusieurs verrous verrouillés, et apprendre à vivre avec, avant de les oublier. Parfois l'oublie aussi est une thérapie.<br /> <br /> Bisous
K
Mis en musique il est encore plus beau.....<br /> <br /> J'aimerais simplement pouvoir un jour partager pareille émotion....trouver cet autre qui est tout.
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