Le 8 mars
Demain, c'est la journée de la femme.
Elle commence même dans 40 min (au moment où je commence cet article!)
Je réfléchissais à une des questions un peu, un peu... Un peu quoi ? Du test précédent. A la question: vous est-il arrivé de briser le coeur de quelqu'un ? Je n'arrive pas à répondre "oui". J'ai l'impression hallucinante que les quatre personnes qui m'ont chanté le plus haut qu'elles m'aimaient (ex. L'un d'eux: "j'ai l'impression de danser avec un ange du ciel (?!?) - au point même de pleurer à plus d'une occasion, (larmes qui furent, il faut le dire, très, très vite séchées), en réalité ne m'aimaient pas vraiment.
Comment peut-on dire qu'on aime quelqu'un, pleurer, et dans les heures qui suivent, sortir avec des cops ? Ou lui faire les pires vacheries? Perso, j'étais du style à rentrer chez moi, à me ronger les sangs en pensant au malheureux que (je croyais) avoir fait pleurer... Et j'étais bien la seule à me ronger les sangs. J'étais (presque) fiancée avec le premier qui m'a fait le coup. Bizarrement, là comme dans les autres cas, c'est moi qui ai initié la rupture. Après quoi je me suis sentie flouée, et... Abandonnée. Pourquoi ? Puisque c'est moi qui avais quitté ? J'ai sûrement été plaquée (à noter que les petits amis que j'ai eus plaquaient rarement, ils faisaient les morts, et cette attitude, à la longue, était très facile à décrypter), mais j'ai l'impression que ça m'a fait moins souffrir que les ruptures que j'ai dû moi-même initier.
Je me suis rendu compte que parfois, on nous pousse dehors. (Comme les employeurs qui font tout pour qu'on parte... Avant de virer, par ailleurs, s'ils n'arrivent pas à leur but). Un des membres du couple, par son comportement, rend la vie impossible à l'autre. Je ne comprends pas très bien le bénéfice (primaire ou secondaire) de cette attitude. Si on n'est pas content, pourquoi ne pas dire simplement "stop" ? Enfin bref... On préfère faire une vie impossible, pousser l'autre à partir, peut-être est-ce pour l'inciter à commettre une erreur ? Oui, si on est marié... Mais si on n'est pas marié, quel intérêt ?
***
De là, j'en suis passée aux hommes mariés. Ah ! Les hommes mariés ! On en écrirait, des pages sur eux... Il y en a eu, d'ailleurs, des livres écrits là-dessus. On a tourné des films aussi. Je pense au médecin (Daniel Gélin), dans "La vie est un long fleuve tranquille". On ne sait pas s'il avait fait de l'infidélité une habitude, mais en tout cas, il était odieux. Et pourtant, quand le scandale éclatait, après la mort de son épouse, c'était un homme fini.
Je vise ici uniquement ceux qui, de l'infidélité, ont fait un sport. Loin de moi l'idée de porter un jugement sur l'infidélité dans le couple. (Qui serais-je, d'ailleurs, pour oser porter un tel jugement?) Une amie me l'a dit si justement un jour: "la vie vous tend des pièges." Et puis, il y a mille et une raisons de céder à la tentation d'une infidélité, un besoin de tendresse, un sentiment d'isolement, l'espoir que quelqu'un vous tire d'une situation où l'on est malheureux, etc.
Mais il y en a qui en font un sport (ils sont relativement faciles à démasquer, le problème, c'est qu'ils arrivent toujours à commettre de nouveaux dommages avant qu'on les démasque - et même, après qu'on les ait démasqués).
C'est plutôt à ceux-là que je pense. (Que j'en veux !) Ce genre de mec, oui, vraiment, si j'en avais un sous la main, là, à cet instant précis, ce genre de mec qui fait pleurer tant et tant de femmes, eh bien, j'aurais un plaisir fou à le piler sec, à le réduire en poudre !
Question subsidiaire, je me demande si l'épouse est dupe. Est-ce qu'elle sait 1) que son mari la trompe haut et court ?
2) qu'il cherche à la tromper, en cherchant des femmes ? (Et pour ça, vive les sites de rencontres... Mais, passons...)
3) est-ce qu'on pourrait imaginer qu'ils leur racontent leurs petites aventures ? (Seraient-ils capables de dire: "Ouille, la p'tite là, je parviens pas à m'en débarrasser, t'aurais pas une bonne idée?") - avec ce style d'homme, tout est possible.
Que ressent l'épouse, là-dedans ? S'accommode-t-elle d'un mari qui a un seul défaut, son égoïsme crasse? En se disant, "autant passer là-dessus, pourvu que je le garde..." En se disant qu'elle a l'amour, et que l'autre n'est qu'une histoire de c.. ? Que font-elles si, d'aventure, au milieu de toutes ces femmes, prises et jetées par-dessus les moulins, naît une véritable histoire d'amour ?
Ben, je suppose que là, le couple se remet en question.
Et parfois, il se resoude en jetant toute l'opprobe sur la maîtresse.
Et puis, je crois qu'il existe une variété d'homme qui ne vivra jamais de véritable histoire d'amour. Celle que je stigmatise ce soir... Et pour laquelle, sans doute, l'amour n'est pas "le" but.
Et quand une histoire finit mal... (Quand la maîtresse - ou la cinquième roue à la charrette - rue dans les brancards). Je me demande qui souffre le plus. L'épouse trompée ? Le mari infidèle à qui on a mis le nez dans son ... jus? Ou la maîtresse bafouée? J'aurais tendance à dire : l'épouse et la maîtresse. Finalement, la situation de l'une ou de l'autre n'est pas plus enviable.
Je parviens difficilement à mettre des mots exacts sur ce que je ressens. Je voudrais tellement venir en aide aux femmes qui souffrent. Qui pleurent. A cause de menteurs. (Je fais des rimes!)
Je sais bien qu'il y a des hommes qui souffrent aussi...
(Mais demain, lol, ce n'est pas leur journée ! Donc, je penserai à eux plus tard... ;-)
Je voudrais que mon écrit, sur ce problème, puisse être utile à l'une ou l'autre.
Globalement, je voudrais moins de souffrance de par le monde, mais bon, ça c'est un voeu pieux...