Pêle-mêle

Comme le magasin du même nom.

J'ai rencontré un élève du cours du soir. Il serait peut-être temps que j'y retourne. Demain. Parce que ce soir, il n'y a pas cours de peinture. J'ai sans doute assez réfléchi, il faut que je retourne, il faut que je peigne. Ce collègue est plutôt content du changement de prof, lui (tout en reconnaissant que du point de vue de la communication et des visites, c'est zéro). Je trouve toujours qu'il n'y avait pas une atmosphère d'atelier, mais ce n'est pas une raison pour laisser tomber. Comme tout le monde a déserté, il y a autant de place qu'on veut, paraît-il.

Et puis, j'ai une prescription pour de nouveaux verres. Je verrai peut-être enfin quelque chose. Ce ne sera pas terrible (because une cataracte qui ne doit pas encore être opérée...) mais ce sera toujours mieux que des verres archi-griffés.

" (...) Dans les yeux
C'est pas mieux
J'ai le droit
Qu'est pas droit
Et le gauche
Qu'est bien moche
J'ai les cils
Qui s'défilent
Les sourcils
Qui s'épilent
J'ai l'menton
Qu'est trop long
Les artères
Trop pépères
J'ai le nez
Tout bouché
L'trou du cou
Qui s'découd
Et du coup
Voyez-vous
J'suis gêné
Pour parler
C'est vexant
Car maint'nant
J'suis forcé
D'm'arrêter (...)"

Gaston OUVRARD, 1932.

Sofia COPPOLA prépare, tourne un film d'après "Tipping the Velvet", l'extraordinaire roman de Sarah WATERS. Sortie prévue en 2007 ou 2008. Ce que je préférais dans ce roman, c'était la dernière partie (Nan King découvre l'amour, (le vrai!), le socialisme et le féminisme...) et le début (la vie d'aubergistes marchands d'huîtres dans un village retiré, sur la côte anglaise). Je ne suis pas arrivée à lire "Du bout des doigts" et je ne me suis jamais procuré son dernier roman, qui se passe pourtant pendant le blitz.

J'adore son "Marie-Antoinette ". Cela me donne envie de voir "Virgin Suicides" - J'ai vu "Lost in translation", mais je n'en pas gardé un souvenir impérissable. Et ce que j'aime particulièrement, dans Marie-Antoinette, c'est la scène du bal (tournoyante) sur une musique de Siouxsie and the Banshees... Les scènes avec la du Barry sont savoureuses. Peut-être que le reproche que je ferais à Coppola, c'est d'avoir fait, de Marie-Antoinette, une sorte de Diana avant la lettre. Et puis, Marie-Antoinette qui parle en anglais... C'est un peu dommage.

Pourtant, c'est une histoire triste. Elle finit mal, très mal (à mon sens, Marie-Antoinette est finalement victime des attaques sexistes qu'elle aura commis l'erreur d'ignorer). Et qui trouvent leur expression majeure dans l'accusation d'inceste. Certains crimes, assassinats, exécutions sont, en plus d'être des crimes, des crimes sexistes (scènes de l'Inquisition, procès de sorcellerie, guillottine...) D'où l'intérêt de la notion de "genre" (au demeurant pas très facile à comprendre), puisque les discriminations classiques (raciales, religieuses, sociales, de nationalité...) se doublent d'une discrimination liée au genre.

Je crois que E*** connaît l'existence de ce blog. Ca me fait un effet bizarre, mais dans le fond, quelle importance? Impossible de démêler quand mon fils dit la vérité ou me raconte des histoires (je vois qu'il raconte des histoires à son regard, qui ne "ment" pas lui, ou encore, au sourire qu'il ne peut s'empêcher de laisser s'échapper...)

Enfin, mes chats boivent du thé. Je me fais toujours deux tasses le matin, celui d'aujourd'hui avait un parfum de caramel... Ils trempent leur patte et la lèchent. Si ça leur plaît, ils y mettent le museau. Evidemment, j'ai jeté le fond de tasse... Pffff !