SQNSAR
Une note éphémère ?
Qu'est-ce qu'on fait quand on est au bout du rouleau ?
Il y a des tas de choses auxquelles je ne peux plus faire face et je ne sais comment faire...
Aussi bien du point de vue de la santé que du point de vue financier (c'est d'ailleurs lié, il me faut les moyens de me soigner et pour le moment, je ne les ai quasi pas, et pourtant, je dois le faire...)
J'essaie de vivre normalement, l'appart, la connection internet (si j'enlève ça, je n'ai plus aucune distraction), manger et le reste, mais le reste, ça représente beaucoup: l'électricité, le téléphone, la mutuelle (assurance complémentaire et assurance hospitalisation), le syndicat-qui-ne-sert-à-rien (SQNSAR). Et les soins...
Et je reçois encore une lettre de la caisse de paiement du chômage, qui me réclame, soit 60 euros de retour, soit un certificat C131B (qu'ils ont mais ils l'ont toujours refusé... Paraît que l'employeur ne les avait pas correctement remplis. L'employeur n'a jamais voulu les corriger, ces C131B et le syndicat des services publics (cgsp) n'a jamais voulu intervenir - il paraît que ce n'est pas leur rôle... Quant au secrétaire régional de la cgsp, il est dans le coma (et depuis lors, il est peut-être mort... Le malheureux.)
Si ce n'est pas un bel exemple de serpent qui se mord la queue ?
Pourquoi ai-je accepté ce boulot l'an dernier ? Pourquoi suis-je retournée à la cgsp alors que je savais que ça ne servait à rien, ils n'ont même pas un service juridique comme au setca, j'en paie encore les conséquences aujourd'hui ! Et pourquoi j'ai ouvert ma boîte aux lettres aujourd'hui ? Pourquoi mon chat mange du plastique et vomit ? Pourquoi ?
Depuis la tout à l'heure, je fais des soustractions et j'en arrive toujours au même résultat, je saurai vivre jusqu'après le week-end, et lundi, mardi, peut-être. C'est tout... Puis à partir du 15, mais pas entre le 7 et le 15...
Et si demain, le médecin conseil me dit que je dois travailler (mais j'ai pas de boulot... Est-ce qu'on va donner du boulot à une pauv'pomme, vieille, moche et bête justement) ou faire du bénévolat ?
Quel bénévolat ?
Au stade où j'en suis, je n'ai aucune envie de faire du bénévolat.
Bénévole à sos-suicide, ce serait peut-être bien ça, tiens, je pourrais me téléphoner à moi-même...
Ce soir, j'ai juste l'impression d'être juste un peu de viande administrative, coupable de m'être retrouvée hors du circuit du travail.
Et quand je commence à penser comme ça, c'est mauvais pour moi et c'est mauvais signe. Alors, je sombre dans une crise de boulimie et ça n'arrange rien...
Quelle drôle de société ! Une société de loosers d'un côté, et de love-coachs de l'autre, qui tiennent des blogs pour rameuter des clients et des clientes, laissés pour compte du tout-au-divorce... Love coach, love coach : entraîneur d'amour ? Pas entraîneur amoureux, ce serait loving coach. Entraîneur d'amour ? Comment s'y prendre... Et payer le love-coach qui a trouvé un moyen comme un autre de gagner sa vie. Sans même offrir le service d'une agence matrimoniale (hors de prix). Love coach... C'est dingue ce truc quand on y pense. Un peu absurde, comme ça. Ca veut dire aussi que si vous êtes célibataire, y a un problème, faut vous entraîner, changer tout ça, un peu plus d'abdos un peu moins de fesses, de la conversation, des billets bleus, de l'intelligence ! Allez ! En avant, du mors aux dents... Si vous êtes célibataire c'est votre faute, si vous êtes au chômage aussi, malade, itou et si on vous bat, c'est pas le mari violent le coupable, c'est vous!