Le peintre DAVID (3)
Je termine mes réflexions sur DAVID. Je recherchais en particulier un dessin célèbre (voire une caricature), qu'il avait fait de la reine Marie-Antoinette en route pour l'échafaud. Le hasard m'a fait découvrir sur le site de => site "La Dormeuse", un commentaire sur l'histoire de Marie-Antoinette entrecoupé d'extraits => lien WIKIPEDIA: d'Adrien Goetz. (Ecrivain et historien d'art).
Voici ce dessin.
La "DORMEUSE", (auteure et blogueuse), commentatrice de Goetz, émet le constat que Marie-Antoinette n'aurait pas compris grand-chose à l'art contemporain, notamment en la personne de David et de son maître, le => lien WIKIPEDIA: peintre VIEN. Pourtant, en 1789, Joseph-Marie Vien est nommé officiellement peintre du roi. Le plus drôle est qu'il est nommé sénateur sous Napoléon Ier en 1799, dix ans après, puis comte de l'Empire en 1808.
Ah! Ces artistes...
VIEN, contemporain ? Voici pourtant ce qu'il peint: des toges romaines, à l'antique, lui qui a été élève de l'Académie Royale des Beaux-Arts et lauréat du prix de Rome.
VIEN - La marchande d'amours - cliché WIKIPEDIA.
D'autre part, il y a l'engouement de Marie-Antoinette pour le peintre Elisabeth Vigée-Lebrun - laquelle n'a pas, dit-on, révolutionné la peinture.
Evidemment, => lien WIKIPEDIA: Vigée-Lebrun est une portraitiste. Le portrait n'est pas un genre révolutionnaire, mais quelle peinture l'est ? Le paysage? La nature morte? Le croquis de modèle vivant? (En un sens, oui, puisque le modèle d'atelier est une alternative aux études d'après l'antique et au dessin anatomique).
Autoportrait de 1782 - cliché WIKIPEDIA.
Bref, j'ai voulu conclure sur David et Marie-Antoinette (et d'ailleurs sur le sort qui lui fut fait) en sortant brandissant la loupe du "genre" - de l'expression anglo-saxonne "gender studies". L'ancien régime était odieux, et force est de reconnaître (notamment à travers sa correspondance) que malgré son grand courage, la reine garda son identité de "reine" jusqu'au bout, de sorte que l'exil n'aurait peut-être pas servi à grand-chose. Eût-elle vécu, après la Révolution, aurait-elle tout fait pour restaurer Louis XVII sur le trône? On peut le penser, puisque Louis XVIII y est bien arrivé, lui. D'un autre côté, je me souviens d'un excellent documentaire d'ARTE, sur Marie-Antoinette, qui démontrait comment toutes les caricatures porno de son temps laissaient comme présager les accusations (adultère, lesbianisme, partouzes) dont elle fut victime (et dont la pire fut l'accusation d'inceste...)
En 1800, Elisabeth Vigée-Lebrun, qui aimait Marie-Antoinette et qui était nostalgique de la société française et parisienne d'avant la Terreur, fait son portrait posthume, un portrait plein de tendresse et de douceur (même si je le trouve vraiment très idéalisé)...
(c) le portrait posthume de Marie-Antoinette,
cliché du site LA DORMEUSE.