Les gens heureux...
N'ont pas d'histoire. (Mais je n'en crois rien).
C'est peut-être pour ça que je ne trouve plus rien à raconter dans mon blog. Pourtant, je pourrais raconter ce que j'ai fait de bon et d'agréable. Dans l'ordre ou le désordre.
Je range mes bibliothèques et chaque fois que j'ouvre une caisse, que je sors un livre, comme un ami retrouvé, je suis contente. Petit bonheur, peut-être, mais bonheur quand même. Il m'arrive d'embrasser un livre au passage (heureusement que personne ne me voit, mais alors, pourquoi tu le dis, hein?) Sans mes livres, je suis handicapée! Je meuble aussi les armoires que j'avais remplies un peu à la va-vite, en 2004-2005, je trie, je range définitivement des choses que je n'ai plus envie de voir quotidiennement, même si j'ai contribué à les réaliser. Par contre, je range mes CD dans la pièce où j'écris, puisque c'est là que j'écoute le plus volontiers de la musique. Je me dis que c'est tout de même bien de mettre de la musique dans sa vie.
J'ai sorti la crêche et je me rappelle l'espèce d'impatience avec laquelle, étant enfant, j'attendais de voir chaque personnage émerger de son papier de soie. A part ça, j'ai un minuscule sapin artificiel (et je ne me donne même plus la peine d'enlever les deux ou trois boules que j'y ai un jour accrochées, ce qui fait autant de travail épargné). Tout va bien, les chats se sont désintéressés de l'ensemble, après avoir tout consciencieusement reniflé.
Noël en famille, ça se fêtera le 29 - donc, entre les "fêtes" et j'en suis bien contente.
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Il y a un lieu (avec une personne importante), où je reconnais que je me laisse parfois déborder par des idées toxiques. (Du genre: c'est pas moi, c'est l'autre). Je sais exactement à quel moment je devrais leur tordre le cou, c'est-à-dire, non. Je sais qu'un moment donné, je pourrai -je devrai- appeler et dire: j'ai des pensées toxiques.
Ne pas le dire, c'est risquer de leur laisser prendre toute la place.
Je peux pousser la perversité envers moi-même jusqu'à poser des questions aux autres, (les questions à la Pivoine - la Rose sait de quoi je parle, à qui j'en ai beaucoup posé...) qui amènent à peu près forcément une réponse que je pressens négative pour moi. Comme ça, quand je l'entendrai, je pourrai laisser cette réponse de côté et la reprendre plus tard, en faire une idée toxique et c'est reparti mon kiki.
Je me suis rendue compte que, dans mon catalogue de calamités, je citais souvent ma séparation et mon divorce. Aujourd'hui, j'ai rectifié. J'ai dit: "non, ce ne sont pas la séparation et le divorce. C'est le mariage. La séparation et le divorce furent des batailles, mais le pire, ce fut le mariage..." Ce seront des pages difficiles à rouvrir (où est ma dentelle au crochet, enfin, celle de ma maman, pcq moi, j'ai jamais su crocheter, que je m'enfuie en-dessous de ma couette?)
Mais il est tout de même un lieu et un moment où ça devra sortir.