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Mes carnets
15 novembre 2007

Une esquisse pour une composition future... (2)

La décision de peindre tel ou tel tableau est, parfois, le résultat d'un hasard. Peut-être calculé, d'accord. Je 'tombe' sur une photo, (parfois en en cherchant une autre), je la regarde et je me demande le parti que je pourrai en tirer. J'ai chez moi une assez grande photo, en noir et blanc. Que mon père a trouvée dans un album, en 2001, et fait 'tirer' pour chacun des cousins.

Nous posons tous, mes cousines, ma grand-mère paternelle, mon frère et moi, devant le petit mur du fond du jardin que mes parents ont construit de leurs propres mains, en arrivant rue Van Eyck. Cette photo (et deux ou trois autres) a dû être prise à l'occasion d'un goûter (et, exceptionnellement, je ne me souviens... De rien!)

J'ai tout de suite 'vu' le parti que j'allais en tirer. Et je sais exactement ce que je veux mettre dedans. Mais entre ce que je vois et le résultat final. Quel chemin (de croix o;) à parcourir!

J'avais déjà essayé de traduire, à travers deux aquarelles, le climat et la lumière spécifiques à notre ancien jardin. De manière abstraite, bien sûr. En 2005, à ce moment-là, faire du figuratif n'était pas encore à ma portée. Et ça donnait ceci:

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J'ai sorti un lot de photos du jardin, lesquelles serviront de fond à ma future composition. Surtout pour avoir une idée précise de la lumière et des couleurs (cette lumière et ces couleurs si spécifiques au hameau de Tenbosch). Un de mes profs d'urbanisme de l'Isuru répétait souvent que la lumière et les couleurs du ciel et de la végétation sont les seules choses qui n'ont pas changé à Bruxelles.

Et puis, cette lumière et cette débauche de couleurs des jardins derrière la maison de la rue Van Eyck, cela a été un de mes rêves récurrents, alors que je vivais en plein centre-ville.

Pour la composition, j'aurai besoin de l'aide de Renaud, qu'il m'a donnée en fin de séance, puisqu'on a procédé ensemble à un assemblage de photos, un véritable puzzle. (Vais-je un jour en voir la fin ?) En attendant qu'il soit libre (il est vraiment très, très demandé), j'ai fait mon esquisse. J'ai peint à toute vitesse, et cela m'a d'ailleurs inquiétée. Parce que mes dernières peintures m'ont demandé beaucoup de temps.

Alors, réaliser une esquisse en une seule séance, sur une petite toile, je n'ai vraiment pas l'habitude!

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Commentaires
D
Et moi donc, et Arc-en-ciel en plus ! :-)<br /> <br /> Très intéressant ce que tu dis sur le portrait et le fait que ce n'était pas "prémédité". J'ai tendance à voir la création comme un acte de découverte avant tout : on creuse, on creuse, on déterre, on révèle... Ce que l'on trouve quelque part était déjà là, mais on ne le savait pas encore, ni les autres... Oui, je crois que la création c'est trouver davantage que le côté "démiurge". Ce que tu dis sur le portrait me semble faire fortement écho à ça...<br /> D'un autre côté, en même temps bien sûr, il y a les idées qui fourmillent et le regard levé avec justesse vers le ciel ou le jardin. Mais j'ai l'impression aussi que les idées fourmillent précisément et que le regard s'élève ou "voit" vraiment, quand on creuse précisément, quand on est déjà dans le travail. <br /> Et même s'il peut y avoir des trous d'air - qui n'en connaît pas ? -, il me semble que tu creuses beaucoup et je trouve que : tu trouves !<br /> Je serai bien heureux de voir la suite... Mais j'ai vu que d'ici là, il y a de la bonne lecture pour patienter.<br /> D'ailleurs, j'y vais !
A
Non, en effet, D, tu as raison, c'est un jardin qui lie tout. C'est vraiment une esquisse, parce que en réalité (mais on peut l'interpréter aussi différemment bien sûr!) ce sont deux enfants dans leur jardin. Je suis occupée à peindre la toile définitive: une petite fille, à droite de sa grand-mère et les deux autres enfants, à gauche de leur grand-mère. Je dois y retourner mardi, pour continuer. Mais j'ai plein d'idées de tableaux, ça fourmille. Le portrait semble devenir le thème central de mon travail cette année et pourtant, ce n'était pas du tout voulu ni prévu. <br /> <br /> Suis bien contente de te lire tien...
D
Quelle belle esquisse...<br /> Et c'est vraiment passionant le texte qui l'accompagne et ton oeuvre de 2005 !<br /> Il y a quelque chose qui me trouble dans l'esquisse, enfin qui me touche singulièrement, c'est que j'y vois un double écho, en particulier dans les chevelures : entre l'adulte et l'enfant et chacun avec le jardin. Mais c'est comme s'il y avait aussi une séparation entre l'adulte et l'enfant et que chacun avait un écho plus particulier, plus personnel avec le jardin (le brun orangé pour l'enfant par exemple). <br /> Enfin, je ne sais pas bien parler de ces choses-là, mais il y a "avec" et "sans" à la fois, entre les deux êtres, et c'est le jardin qui réconcilie tout. <br /> Enfin, c'est ce que je vois. <br /> Je te le livre alors que j'hésite souvent à le faire. Je sais que je dis peut-être n'importe quoi. Comme cela m'arrive. Au moins, cela peut exprimer que mes commentaires, souvent courts, sont sincères :-)
P
A toutes les trois, un tout grand merci pour vos appréciations (et un gros bisou).
T
Bon début !
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