L'envers des formulaires
Pour nous délivrer de l'enfer des formulaires à remplir et retourner signés s'il vous plaît et prière de biffer les mentions inutiles, il faudrait un cataclysme semblable à celui qui a rayé les dinosaures de la planète, à la Préhistoire. Un cataclysme propre (comme la bombe à neutrons, qu'on appela la bombe propre), mais à l'inverse de la bombe à neutrons. Qui ferait disparaître tous les formulaires, mais pas les humains.
Quoique, la zone de leur cerveau où ils ont dû concevoir des formulaires pour chaque chose... Ce serait bien. Mais là, ça devient plutôt le Printemps des Magiciens...
La seule chose qui me délivrera des formulaires, c'est la mort. L'ennui, c'est que ce sera la fin de tout. Pas seulement des formulaires, mais de moi et de ce que j'aime faire. Des fois, en pensant à demain, je me reprends à penser à la mort et à ce que je veux qu'on fasse avec mes cendres, mon blog, mes journaux d'ado et mon appart. Et mes chats? Qui va s'en occuper? Quand je commence comme ça, c'est que ça va mal.
Mais pourquoi doit-on remplir tant de papiers et surtout, chaque année, les mêmes papiers? Alors qu'il n'y a pas de raison pour que ma situation change... J'ai pas trouvé de boulot (ni cherché d'ailleurs, c'est pour ça que je suis en maladie) et je n'ai sûrement pas trouvé de 2ème mari.
Un mari! La pire des choses qui puisse arriver à une femme! D'ailleurs, le jour où il n'y aura plus de maris, il n'y aura plus ni femmes trompées ni surtout, de maîtresses qui se languissent dans l'ombre. Le jour où les hommes qui trompent leur femme ne se marieront plus, et ficheront une paix royale aux femmes, les ex (futures) maîtresses pourront enfin dormir sur leurs deux oreilles. Et les épouses trompées aussi.
(Enfin, je ne parle pas de vraies histoires d'amour. Et pour prévenir les contre-arguments, je sais qu'il y a des femmes qui trompent leur mari, mais à ma connaissance, elles n'ennuient qu'elles-mêmes, sauf si elles tombent elles aussi sur un amant marié... Auquel cas le couple de l'amant marié est sain et sauf, et celui de la maîtresse mariée fait le grand plongeon - Comme me le disait une ex-collègue un peu zébrée: "tu peux faire une griffe dans ton contrat mais pas le déchirer" - Belle philosophie, vraiment!)
Bon, il vaut mieux que j'écoute l'Arpeggiata...