Propos sur le croquis

En attendant, les 4 nus que j'exposerai dans le cadre de Graphite sont prêts.

(sur le secrétaire, devant le mur... Retapissé en terracotta)

Deux cadres 40x50, deux cadres plus petits. Bois naturel et passe-partout blanc. Vernissage et verdict jeudi. Maintenant, je croule sous les esquisses et les croquis. Beaucoup sont bons à jeter. Après avoir dessiné 20 ratages, je produis enfin deux ou trois croquis ressemblant à quelque chose. (Non pas ressemblants, mais où le modèle, saisi dans sa pose, dégage vie et mouvement). 

Jeudi, j'ai terminé la séance debout, parce que je dessinais en utilisant tout le format de la feuille pour une seule pose (un A2). Je ne dessine pas d'une manière très reposante. Je ne suis pas là pour me reposer non plus. Je suis là parce que j'adore le croquis d'après modèle vivant (j'aurais dû, enfin non, ça ne sert à rien de réécrire l'histoire, mais en 85 déjà, j'adorais le croquis...) J'essaie, après coup de me reconnaître dans le dessin et l'écriture. Après mûre réflexion, l'énergie que je mets dans mes dessins, croquis et peinture, au point que je me lève, circule, et bouge énormément... Trouve son équivalent (en écriture), non dans ce que j'écris, mais dans l'abondance de mes écrits. Bien que, après avoir regardé à nouveau mes croquis, je n'en suis plus si sûre que ça.

Et puis, je découvre une oeuvre qui me souffle, Dati, l'auteur du blog "Brou de nu", vraiment époustouflant. Comment un peintre tire parti de poses longues et courtes -quelques secondes, 3, 5... En utilisant des couleurs et du blanc, le tout sur des papiers bruns kraft. Ou du crayon sur papier blanc, ou de l'ecoline.

Quand on dessine et peint, il est très important de regarder ce que les autres ont fait et font.

Mais dans le fond, quand on écrit, il est très important de lire ce que les autres ont écrit et écrivent.

Ce qui me fait penser que j'ai eu une idée. Comment réutiliser certains papiers, aquarellés lors de stages précédents. Mais je ne sais pas ce que ça va donner.