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Mes carnets
16 avril 2007

Le tableau, la poésie, le coeur et l'âme

Voici un autoportrait daté de 1800,
par une femme peintre,
Elisabeth Vigée-Lebrun (France)
J'aime le sourire intérieur de ce portrait
(Je ne pense pas qu'elle était si élégamment habillée, au moment de peindre - surtout à l'huile).
Mais le rendu du regard dans le miroir et le sourire des lèvres sont vraisemblables.

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Et puis, je recherchais ces vers de Verhaeren,
mais que je lis de manière critique, il y a des associations tellement curieuses...
Des images trop "caricaturées" (selon mon goût).
Ainsi, certaines "images" de ces vers, que je trouve excessives (qui rendent un son exalté)
(c'est quoi, ça, des pieds qui illuminent une voie?)
Mais peut-être que l'homme Verhaeren, était capable (si je me réfère au très beau récit de Marie Van Rysselberghe, "Il y a quarante ans"), comme le poète des "Heures claires"...
De se retrouver... Quasiment en pleurs.
Bien que.
Les philologues me rétorqueront que ce n'est pas ça qui est important.

(...)

"Je suis venu si tard
Vers la douceur de ton regard
Et de si loin, vers tes deux mains tendues,
Tranquillement, par à travers les étendues!

J'avais en moi tant de rouille tenace
Qui me rongeait, à dents rapaces,
La confiance;

J'étais si lourd, j'étais si las,
J'étais si vieux de méfiance,
J'étais si lourd, j'étais si las
Du vain chemin de tous mes pas.

Je méritais si peu la merveilleuse joie
De voir tes pieds illuminer ma voie,
Que j'en reste tremblant encore et presqu'en pleurs
Et humble, à tout jamais, en face du bonheur.
"

(...)

E. VERHAEREN, "Les Heures claires", Extrait. (1896)

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Commentaires
P
J'aime beaucoup l'image d'un soleil moins strident. Si ça continue, c'est le vent qui le deviendra...
P
J'ignore s'il était parfois déprimé. Peut-être. Et il a eu une mort tragique.
A
Voir tes pieds illuminer ma voie ce vain chemin de tous mes pas, j’aime beaucoup cette manière de détourner un peu les mots pour ‘imager’ un propos.<br /> <br /> Dans le même esprit hier, après-midi à la fin d’une ballade dans le parc de Tervuren, Coumarine à déclaré que le soleil était moins ‘strident’, rajoutant ainsi un peu de fantaisie à un propos ordinaire.
A
Ah, la légendaire sensibilité des poètes ! Mais Verhaeren ne souffrait-il pas d'une déprime au long cours, capable de le faire pleurer pendant des heures ?.. <br /> J'aime beaucoup le portrait que tu as choisi. En plus d'être talentueuse, cette femme était très belle (avis personnel bien sûr)
P
Quant au tableau, c'est presque de la photo ! On arrive à détecter le type de tissus de ses vêtements. C'est superbe, vraiment !<br /> Je te bizoute fort ma Pivoine !
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