Le tableau, la poésie, le coeur et l'âme
Voici un autoportrait daté de 1800,
par une femme peintre,
Elisabeth Vigée-Lebrun (France)
J'aime le sourire intérieur de ce portrait
(Je ne pense pas qu'elle était si élégamment habillée, au moment de peindre - surtout à l'huile).
Mais le rendu du regard dans le miroir et le sourire des lèvres sont vraisemblables.
Et puis, je recherchais ces vers de Verhaeren,
mais que je lis de manière critique, il y a des associations tellement curieuses...
Des images trop "caricaturées" (selon mon goût).
Ainsi, certaines "images" de ces vers, que je trouve excessives (qui rendent un son exalté)
(c'est quoi, ça, des pieds qui illuminent une voie?)
Mais peut-être que l'homme Verhaeren, était capable (si je me réfère au très beau récit de Marie Van Rysselberghe, "Il y a quarante ans"), comme le poète des "Heures claires"...
De se retrouver... Quasiment en pleurs.
Bien que.
Les philologues me rétorqueront que ce n'est pas ça qui est important.
(...)
"Je suis venu si tard
Vers la douceur de ton regard
Et de si loin, vers tes deux mains tendues,
Tranquillement, par à travers les étendues!
J'avais en moi tant de rouille tenace
Qui me rongeait, à dents rapaces,
La confiance;
J'étais si lourd, j'étais si las,
J'étais si vieux de méfiance,
J'étais si lourd, j'étais si las
Du vain chemin de tous mes pas.
Je méritais si peu la merveilleuse joie
De voir tes pieds illuminer ma voie,
Que j'en reste tremblant encore et presqu'en pleurs
Et humble, à tout jamais, en face du bonheur."
(...)
E. VERHAEREN, "Les Heures claires", Extrait. (1896)