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Mes carnets
14 janvier 2007

Et tout d'un coup...

Un rien, une stupidité, des photos que l'on regarde d'un peu plus près, comme on ne les a jamais regardées...

Des photos de vacances, dans les Ardennes, dans le Midi, avec quelqu'un que je n'aimais pas. Quelle poseuse je fais, sur ces photos ! J'ai envie de lui flanquer des claques, à cette fille... Or, cette fille, c'est moi ! Et ce je ressentais dans le fond, c'était plus souvent une immense détresse. Une terrible inquiétude face à l'avenir... La peur d'aller là où les circonstances semblaient me mener. Mais il ne fallait surtout pas le dire...

20060822_008

Et donc, le fil d'Ariane se déroule.

Je comprends soudain (mais là, je ne suis pas très tendre envers moi-même), quel est le ressort principal de ma vie affective - ce ressort qui m'a si souvent - presque toujours - conduite au clash.

Quel est mon rêve le plus ancré, le plus enfoui, le plus profond ? Aimer. Mais surtout, être aimée. Etre aimée, et alors, peut-être que j'aimerai la personne dont je désire être aimée. Oui, oui, parce que je ne demande pas mieux que d'aimer. Mais il faut être aimée d'abord. Surtout, ne pas aimer sans retour !

Et comme j'ai l'impression qu'on ne m'aime pas - du moins, pas comme je le voudrais (et cela c'est parce qu'un de mes parents - tout en m'ayant aimée - ne m'a pas aimée comme je le désirais / Alors même qu'elle attendait de moi que je l'aimasse comme elle avait aimé sa propre mère) ... Comme j'ai l'impression qu'on ne m'aime pas, donc, (en réalité, je pense que je suis inaimable, voir mon enfance solitaire), je développe une stratégie de séduction (essayée dans mon adolescence). Il faut absolument séduire l'autre, le surprendre, arriver à son niveau - quand il est un modèle - voire l'émerveiller... Et peut-être, le surpasser... (je ne suis pourtant pas une séductrice, loin de là. Hélas, dirais-je... Car en réalité, j'aurais beaucoup aimé être une séductrice...), le séduire, dans le sens d'amener l'autre à soi , "se-ducere".

Cette stratégie peut parfaitement passer par le romancement d'une vie (même si j'en retranche plutôt que je n'y ajoute, les accidents ayant été réguliers et pas vraiment salvateurs), par un squattage en règle des domaines de la culture, mais que j'aime - réellement... Parce que tout cela n'empêche pas l'authenticité des passions... Par de la fantaisie, des accès d'enthousiasme, et puis de désespoir, des élans vers l'absolu... Dieu! Que c'est fatiguant ! Alors, maintenant, qu'est-ce que je vais faire. Quand on a fonctionné sur un mode X, Y, Z, pendant des dizaines d'années, peut-on subitement en changer ? Redevenir soi ? Celle qu'on était... Avant tout ça ?

Oui, comment redevenir ou simplement, devenir soi ? Comment répondre par de l'amitié aux signes d'amitié - que j'ai parfois négligés... Comment cesser de courir après l'impossible, le fumeux, le douteux, et comment accepter, quand une relation (d'amitié ou d'amour), finit (parce que j'ai tendance à croire que quand on aime, c'est pour la vie, et donc, je n'admets pas que l'autre, qui m'a fait de telles protestations d'amour ou d'amitié, tout d'un coup ne m'aime plus... Mais peut-être s'est-il découragé, entretemps? Je peux mener la vie dure à l'autre) - parce qu'il arrive un moment où, la plupart du temps, c'est fini.

J'ai vécu dans l'illusion qu'un amour rime forcément avec toujours. J'ai essayé d'en être la preuve vivante, mais, au fin fond, qui aimais-je vraiment ? Qui ai-je vraiment aimé ? Je suis incapable d'y répondre. Enfin, si, ça je peux tout de même y répondre. J'ai voulu donner beaucoup, à ceux que j'aimais. Ils n'avaient pas forcément besoin de ce que je je rêvais de leur donner. Alors, parfois, je me suis lassée. D'où le retour au mécanisme (que l'autre fasse tout pour moi, et moi je repense à ce que je dois faire pour moi...) D'où le clash... La rupture, la mort, la maladie, le noir... Et l'incompréhension.

***

A quel moment un amour réciproque procède-t-il d'un choix fait en relative liberté (liberté acquise par rapport à soi, à son histoire - du moins, à certains aspects de son histoire - on ne va pas tout renier!), en mettant de côté la peur, les peurs et les mécanismes de protection...

A quel moment surtout, un amour - voire une amitié - n'égale pas deux "névroses" qui se cherchent pour se compléter ou conjurer la solitude ?

Est-ce que ce moment arrivera un jour ?

Est-ce que JE vivrai ce moment-là, un jour ?

Bon, je poste ce truc-là, ou pas ???
Je me dis que si je poste,
"on" va me sauter dessus pour me "transpercer"
avec cette fragilité...
On ? Mais qui ?
Le monde s'en fout! Et d'ailleurs, chacun vit avec SA fragilité.
Et puis, à 16h00, en avant pour les 4 litres d'eau salée...
Zut, ça y est... J'ai le cafard.

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Commentaires
A
Aimer, être aimé...dès l'enfance c'estme semble-t-il l but de chacun...<br /> "le monde s'en fou" dites -vous?<br /> Mais qui est ce "on" , qui est ce "monde?"<br /> un ensemble de personnes dont certaines s'interessent à d'autres/<br /> Moi cet après midi, vous souent ici ou ailleurs....<br /> Pivoine quel beau pseudo<br /> Mo parfum aujourd'hui s'appelle "angel Pivoine", c'est mon amour qui me l'a offert...<br /> Je vous en offre une effluve...
C
Il est très beau ce texte, et tellement partagé!<br /> Le besoin de tendresse et d'amour, est un besoin vital.<br /> Je passe parfois vous lire et j'apprécie beaucoup.<br /> Alors à bientôt et bonne semaine<br /> Camille
F
De l'écrire n'est-ce pas déjà un premier pas de séductrice pour t'amener à toi-même? Séduis-toi, tu le mérites... Amitiés
N
Oui, tu peux poster ce billet. Non, personne n'a le droit de te sauter dessus ensuite, de te "transpercer". Ce que tu écris, nous pouvons tous le sentir, le ressentir, parfois, souvent...
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