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Mes carnets
23 novembre 2006

VW

Pour le moment, je me demande simplement comment va évoluer le dossier VW. Car on peut déjà parler d'un dossier VW.

4000 emplois de moins, une voiture qu'on ne fabriquera plus à Forest, ça me rappelle l'atelier d'urbanisme, en 1994-1995, sur la commune de Forest. Et nos profs (le dirlo et un urbaniste) qui nous demandaient acidement (quand on suggérait, lors des séances d'ateliers, de promouvoir les zones industrielles - ce qui était pourtant le cas dans le PRD (Plan de développement régional bruxellois - indicatif - à l'époque), "Oui, et que faites-vous si VW ferme un jour?" On n'y croyait pas trop, et pourtant, il y a eu Renault. Bon, on ne parle pas encore de fermeture, mais on peut se poser des questions sur le devenir de l'implantation.

Ici, je ne parle que d'usines de fabrication de voitures. Il y a déjà un fameux précédent avec la sidérurgie wallonne, les mines, les industries du centre... Les Forges de Clabecq et j'en passe ! Et planifier en zones, ou réaménager l'urbain, ce n'est encore rien, disons que ce n'est pas trop grave... En principe, (sauf en Belgique... Enfin, dans d'autres pays aussi peut-être), une friche industrielle n'est pas censée être éternelle... Hum... Enfin, ce n'est pas trop difficile (mais ça coûte cher, très cher...) Et les gens? Oui, les gens? Que vont-ils faire ? Que vont-ils devenir?

Encore qu'il y ait une différence entre planifier et gérer dans l'urgence. Planifier, c'est établir un plan d'urbanisme en 1975 (je prends un exemple allemand, justement), et avoir une nouvelle ville en 1995... Vingt ans après. Gérer dans l'urgence, c'est se trouver avec des friches industrielles qu'il faut dépolluer, (entre autres), avant de pouvoir les reconvertir en quoi que ce soit (comme c'est le cas pour Carcoke, au Canal...)

Un sociologue m'expliquait récemment qu'au Canada, les villes minières, construites entièrement autour d'une industrie, étaient impitoyablement rasées quand la mine avait fermé et que la population ouvrière était partie. Contrairement aux villes construites autour de l'exploitation du bois, que l'on reconvertissait - car les habitants ne voulaient pas les quitter: s'y développait alors une nouvelle forme d'économie (comme celle qu'on aurait peut-être dû imaginer, en bons apprentis urbanistes, pour Forest...)

L'expérience m'a appris que l'emploi, c'est comme la guerre: (ou comme les bombes volantes de 1945, tiens, des bombes volantes, hum, hum, ou encore, comme la guillottine pendant les révolutions), la mort tombe, à l'aveugle, au hasard, sans distinction, sans faire de tri. Bon ou mauvais, belge ou pas, wallon ou flandrien, bruxellois ou pas, beau ou moche, petit ou gros, homme ou femme, bête ou pas bête, quand ça doit tomber, ça tombe. Au premier licenciement, tout le monde dit "ouf, c'est pas moi"... Au suivant, on commence à se poser des questions, mais on pousse encore un "ouf" de soulagement... et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne (ou à peu près...) Pas même ceux qui ont initié le jeu de massacre.

Avis aux photographes... Un petit reportage sur les implantations VW à Bruxelles, vues depuis la gare du Midi, de Forest Midi, et les zones annexes (l'Abbaye de Forest, laquelle jouxte le gigantesque parking à étages...) - Le Bempt, la chaussée de Neerstalle... C'est immense ! Qu'en fera-t-on ? Peut-être un incinérateur ? Non pas pour brûler les gens - quand même pas...

Mais pour avoir, enfin! un incinérateur au sud de Bruxelles - tel celui du pont Van Praet.

Enfin, ceci n'est bien sûr, qu'une idée folle parmi d'autres...

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