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Mes carnets
10 septembre 2006

Marc LEVY

Je n'en reviens pas! J'ai achevé (plus ou moins correctement) deux livres de Marc LEVY, "Mes amis mes amours" et "Vous revoir" . J'avais déjà eu envie de les lire, mais d'en avoir lu le compte-rendu chez une amie bloggeuse m'avait donné envie d'en savoir plus.

Lus, donc, plus ou moins correctement. Il y a trois ou quatre semaines- j'avais lu le début de Mes amis... puis la fin. Finalement, je l'ai repris la semaine passée, vers le dernier chapitre, et je suis repartie dans ma lecture... A reculons. Je dois donc reprendre le livre à son début, là où je l'avais laissé et tout relire correctement. En comprenant mieux. Aujourd'hui, j'ai achevé "Vous revoir". Pour "Si c'était vrai", je dois relire tout un passage, entre l'enlèvement du corps de Lauren par Arthur, à la clinique, et le retour du corps en neuro-chirurgie.

En m'attelant à un écrivain du moment, je dois surmonter mes préventions, (me voilà face à un best-seller et je me méfie des best-seller, ce qui est peut-être une erreur - parfois!), et lire ce que tellement de mes contemporains adorent. (Peut-être que je les comprendrai mieux? Dans la foulée? J'en doute...)

Mes impressions, à vif: parfois critiques !

- le style, l'écriture, est très "américaine" (enfin, littérature US contemporaine, s'entend). Américaine, même,  à couper au couteau (la caractérisation, l'énumération de tous les détails vestimentaires et gastronomiques, voire gustatifs et olfactifs est étonnante, c'est fou ce qu'on boit de café dans les romans américains, que ce soit dans Marc Lévy, Sandra Scopettone, ou Patricia Cornwell...) Et dans ces romans, le café italien sent toujours bon, alors que dans la réalité, une maison qui sent la cafetière italienne, c'est à vous donner une crise de foie.)

- "Et si c'était vrai" et "Vous revoir" se passe à San Francisco. Je ne sais pas pourquoi, je pensais à Armistead Maupin. (Les "Chroniques de San Francisco", que j'ai aussi lues, en 10-18 - en oubliant le dernier, j'étais lasse, sans doute). C'est très différent, (A. Maupin), beaucoup moins lumineux et vacancier, mais beaucoup plus terrible. Beaucoup plus profond aussi, je crois. On n'y parle pas de détails gastronomiques, pas dans mon souvenir, mais on assiste aux cultures très spéciales auxquelles se consacre la logeuse. On n'y meurt pas d'un cancer du cerveau, en pleine opération, mais on y est mort du sida.
Mais sans doute est-ce déjà une autre époque "littéraire".
Et une autre époque tout court.

- On dit que dans Marc Lévy, il y a des développements et des dissertations philosophiques à chaque chapitre. Oui, bon, n'exagérons rien! Ce sont des passages écrits avec beaucoup de virtuosité, mais c'est une philosophie à cent sous. Ou plutôt, dont on s'empare facilement, trop facilement je crois, pour cautionner autant de propositions absurdes. En résumé, la philosophie de Marc Lévy peut permettre de se fabriquer une morale à cent sous.

(Je pense au passage des dix mille minutes d'une journée dans "Et si c'était vrai", -passage qu'on m'a lu un jour d'un air inspiré- comme à une version moderne du Carpe Diem antique que l'on retrouve dans presque tous les profils et presque toutes les conversations Internet).

En gros, je caricature à peine: "on va mourir", donc, "on profite" et aussi "on oublie le passé". (C'était une parenthèse... Après tout, Marc Lévy n'est pas responsable des interprétations à plus ou moins courte vue que l'on fait de ses romans).

- Sinon, on ne le dirait pas, mais j'ai bien aimé. Ce sont de bons romans sentimentaux. Bien documentés (c'est fou ce que les Urgences et la médecine, ça inspire).
(Ca change à peine de la médecine légale du Dr Scarpetta, ;-)
C'est plaisant, jeune, frais. Contemporain.

- J'aime beaucoup le procédé narratif qui consiste à faire réapparaître les personnages d'un roman dans d'autres histoires.

- Et j'ai beaucoup apprécié "Mes amis mes amours". J'ai franchement ri, à la lecture de certains passages. Il y a de l'humour, et ça j'apprécie. Bien que ce ne soit jamais déjanté. Ce n'est pas si simple, de glisser de l'humour dans du roman. Certains passages sont vraiment désopilants... Notamment quand les enfants des deux héros de Mes amis mes amours, Louis et Emily, parlent de leurs parents. On dirait que parfois, ils y voient plus clair que les parents eux-mêmes. Et pourquoi pas ? Après tout, les premiers à encaisser, lors de nos "crises", ce sont nos enfants...

- Et puis, je ne sais pas pourquoi (ça doit être le graphisme des couvertures de livres), cela me fait penser
à l'univers de Edward Hopper.

Alors, pour illustrer ce poste, j'ai inséré une reproduction d'un tableau de...
Edward HOPPER (1882-1967), la Mer.

Edward_Hopper

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Commentaires
M
... Moi j'aime bien en fait...<br /> Je me ballade d'ancienne page a de nouvelle page sur les blog, et tombe ici sur Levy.<br /> En fait j'ai lu "et si c'était vrai" et "vous revoir" il y a peu aprés avoir vu le film qui m'avait intrigué. J'ai trouvé la naration agréable à lire et l'histoire assez bien tournée quoique des fois un peu cliché malgré l'originalité de l'idée.<br /> Cependant il est vrai que je suis surpis que l'on dise qu'il y est philosophie a chaque chapitre, surtout sur ce passage en question.<br /> Bref je trouves ce roman agréable à lire, ni plus.... ni moins.
P
Loool... Ca me rassure ! Cela fait longtemps que je lis des livres "de bric et de broc". Mais comme je les relis beaucoup (pour le plaisir de retrouver des personnages, une atmosphère), à force, je les connais par coeur !<br /> <br /> bizz aussi !
B
l'essentiel, c'est de découvrir de nouvelles choses, de nouvelles émotions...<br /> C'est comique : je n'arrive jamais à lire un livre du début à la fin... je lis les quelques premiers chapitres, puis les 2 derniers, puis je redémarre dans l'ordre... tout le monde trouve ça bizarre... moi, j'y trouve mon compte !<br /> Bizzz et bonne semaine.
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