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Mes carnets
7 novembre 2008

Quelques souvenirs d'enfance

Je veux dire, d'enfance à cette époque-ci de l'année...

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En me mettant à table ce soir, je repensais à certains mets qu'on voyait apparaître sur la table familiale à peu près à cette époque-ci de l'année - ou peut-être un peu plus tard. Depuis quelque temps, quand je reviens de la place de la Vaillance, j'ai l'attention attirée par une pancarte "pâtés de gibier" devant une boucherie du quartier. J'en crève d'envie! C'est la boucherie, déjà assez luxueuse, typique d'un quartier commerçant plutôt mixte, avec un tiers salades pour sandwiches, un tiers boucherie, et un tiers préparations diverses, boudin, "bloedpans", charcuterie faite maison, etc.

La clientèle est d'ailleurs, chose amusante, assortie à ce type de boucherie. De vieilles petites dames y font leurs petites courses à petits pas, nanties de leurs sacs récupérables (les cabas ont évidemment disparu), tandis que je sors mon petit sac en tissu à 1 euro de chez Blokker... Plus loin, une maman et son fils, à qui le charcutier donne une rondelle de saucisson de jambon dont il enlève la peau et qu'il tend dans une serviette. D'une main précautionneuse, l'enfant prend le tout, et hop ! L'enfourne dans son bec.  Plus tard, j'irai prendre un café, avant d'aller au cours de céramique et je les trouverai assis à une table en face de la mienne...

Me voilà donc sortie de là avec deux sortes de pâté (dont un vraiment excellent, qui avait le goût du pâté de gibier et non un goût de graisse) et une tranche de bloedpens o;)

***

Donc, à la maison, quand nous rentrions de l'école, nous goûtions. Je suis rentrée longtemps à la même heure, sans doute 4 heures 1/4, 4h 1/12, mon frère lui rentrait à des heures différentes vu qu'il a fréquenté plusieurs écoles - situées plus ou moins loin de la maison (de plus en plus loin, le pauvre!) On "goûtait", puis on travaillait, mon père rentrait du bureau et à l'heure du souper, souvent, nous n'avions plus faim. Après, nous écoutions la radio - en terminant d'étudier, ou on lisait. Pendant longtemps, une de mes activités favorites a été de me caler tout entière dans le fauteuil de mon père en lisant un de mes livres favoris, "Une rapière pour Béatrice" (de Georges Chaulet, illus. de François Batet), tout en écoutant le troisième programme ou les disques empruntés à la Discothèque...

Nos soupers en semaine se réduisaient à leur plus simple expression, des tartines avec de la charcuterie ou du fromage et un fruit. Et nous mangions tout cela à la cuisine, la table était recouverte d'un (très vilain) linoléum à carreaux (et je mange à la même table, sauf que le plateau a été remplacé depuis et qu'elle a été poncée...) et les assiettes étaient souvent dépareillées...

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(elles ont enterré leur vie d'assiette dans une mosaïque...)

A l'approche de Saint-Nicolas, les pommes de terre en massepain faisaient leur apparition. Puis les petits cochons, et puis, le 6 décembre, nous recevions un ballotin de massepain, juste un ! Ou un sachet, mais il venait de chez le meilleur pâtissier de Bruxelles. Mon frère savourait et était super économe... J'aurais tout dévoré si on m'avait laissé faire, tant je suis gourmande.

Nos parents avaient opté pour les étrennes à noël. Assorties d'un sac géant de noix et de cacahouètes. Tous les deux étaient contre (mauvais souvenirs d'enfance) la fable de Saint-Nicolas. (Même si notre mère nous racontait sa véritable histoire). Et comme souvent nous étions en examens, le 6 décembre ou juste après, ils trouvaient que c'était mieux d'attendre les vacances pour nous laisser jouer ou découvrir nos livresl. Et ma foi, je n'en suis pas morte...

Il reste alors le souvenir de ces mets de fête qui embellissaient les soupers de la semaine: la dinde, le cochon de lait ou le canard farci à l'orange. Par petits paquets de 100 ou 150 grammes. Le tout était de trouver le bon détaillant, il faut dire que les bouchers des environs ont fermé leurs portes les uns après les autres. Hélas!

A tout cela, il pouvait y avoir des variantes, soit des macaronis au fromage et au jambon, soit des crêpes. Ainsi, il me reste des souvenirs familiaux heureux, souvent couplés à des souvenirs gustatifs (certains samedis, mon père nous emmenait nager à la piscine de Saint-Josse. Au retour, il achetait des sandwiches mous et des tranches épaisses de gouda. J'étais affamée et c'était délicieux).

Où donc est passé le goût de toutes ces choses-là ?

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Commentaires
Z
je suis tres content a ce aider et merci pour me laide et merci pour ce travaille
T
C'est bizarre cette impression que les mets goutés dans notre enfance étaient plus savoureux... J'appréciais beaucoup les melocakes... maintenant, je trouve le chocolat fade. Il faut reconnaitre qu'aujourd'hui, on a un tel choix en tout!...
E
Ah le massepain! J'adorais ça et j'adore toujours ça. C'est l'époque de l'année où certains soir le ciel est rouge ... ma mère me disait que c'était parce que St. Nicolas cuisait des biscuits ... <br /> Bises
P
Claude, le bloedpans est une spécialité bruxelloise, bâtarde, entre la tranche de boudin (c'est large de 10 à 12 cm) et la tranche de saucisson de jambon, avec des carrés de graisse blanche par ci par là. Il y a d'autres morceaux de porc, sûrement pas très, très bons, enfin, des bas morceaux, plutôt vers la tripe ou la tête... Il faut dire que comme goût ce n'est pas génial !
P
coucou... Je vous répondrai à tous/toutes un peu plus tard...
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