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Mes carnets
17 février 2008

Qu'est-ce que l'amour ?

Parfois, quand je lis les écrits d'une femme qui continue d'aimer un ex-compagnon, ou un ex-amant, envers et contre tout... Je me demande si je sais ce que c'est qu'aimer. Oui, bien sûr, je sais ce que c'est qu'aimer, mais est-ce que je connais le sens profond (pour l'avoir vécu) de l'expression: avoir quelqu'un dans la peau? Peut-être n'ai-je jamais vraiment eu quelqu'un "dans la peau" ? Est-ce que, dans ce cas, il manquerait une dimension à ma vie?  Est-ce que beaucoup de femmes seraient dans mon cas ? Ou le cas de l'éternelle Pénélope est-il le plus répandu ?

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, je peux dire que j'ai été follement amoureuse... J'étais persuadée m'être mise à aimer, à aimer vraiment, au point que ne nous voyant aucun avenir, j'ai préféré renoncer à le fréquenter... Et que, naturellement, l'absence gelant le sentiment, j'ai continué (de croire) que je l'aimais pendant de longues années... Et quand je l'ai revu, ce que je croyais être l'amour a tout de suite flambé. Et puis... Et puis, des désillusions les unes après les autres. (La vulgarité, le trivial, ça tue l'amour plus que l'absence!) Si je poussais le paradoxe à son plus haut point, je pourrais dire que c'est précisément au moment où cet amour s'est matérialisé qu'il a commencé à mourir. Et l'agonie fut relativement longue -et d'autant plus douloureuse- sans compter les dégâts largement collatéraux... mais il est mort de sa belle mort.

Non seulement il est mort, mais j'ai expérimenté que la première chose qui s'éteint, dès que quelqu'un que j'aime n'est plus là, c'est justement l'aspect "physique". Au bout du compte, il ne me reste que la mémoire d'une personne. Et à cette mémoire-là, je suis totalement fidèle. Excepté -mais c'est rarissime (peut-être ne m'est-ce justement arrivé qu'une seule fois) - si la personne m'a déçue au-delà de ce qu'il était possible. Et pour cela, il faut vraiment qu'elle ait été très loin dans l'inacceptable.

Alors ? L'amour, assurément, ce n'était pas ça !

Je ne conçois l'amour - un certain amour - que dans la durée. Il y a des amours qui meurent, bien sûr, (celles qu'on mettrait plutôt au féminin pluriel...) il y a des sentiments qui demeurent alors que l'autre est parti - la mort (ou la maladie, plutôt certaines maladies...) "fixant" le sentiment (mais je n'ai pas l'impression d'idéaliser la personne morte pour autant...) Et puis, le plus gai en somme, il y a des amours qui naissent - et des amitiés, ou des sentiments que je considère comme ancrés, même s'ils revêtent les caractéristiques de l'amitié...  Et c'est tant mieux. (Et il faut leur donner une chance de naître aussi... Et de vivre! Et pour cela, il faut du temps! Et accepter le risque. Le risque majeur, c'est-à-dire la peur -ma peur- de perdre l'autre...

Ah ! Le temps. La durée. Les actes ! La présence des personnes qu'on aime ou qui vous aiment. Peu importe comment.

La présence ! Est-ce que ce n'est pas cela qui compte au-delà de tout?

Photos_janvier_2008_049bis

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Commentaires
P
(effectivement, au milieu d'une charrette, ça fait du bien, on est plus performant après o;)
P
Eh bien, bon boulot, en charrette alors o;)
D
Rhaaa, le temps file, il faut que je reprenne le travail, moi. J'ai un truc à rendre pour demain. Non, ce n'est pas une blague ! Je travaille souvent mieux la nuit. <br /> Merci pour cette pause chez toi et cet échange inattendu.<br /> Bonne fin de soirée à toi :-)
D
Je suis d'accord avec toi. Et la création, c'est le nirvana ! Lorsqu'on travaille en vérité, c'est peut-être bien le seul espace où l'on peut-être totalement soi-même. Comme pour le spectateur, le regardant, le lecteur, l'auditeur, d'ailleurs, quand la présence n'est pas passive. <br /> Et comme dans l'amour sûrement. Il y aurait ça, dans ma définition de l'amour !<br /> Comme quoi, nous arrivons à ne pas être hors sujet !
P
Oui, mais pas le tripalium, n'est-ce pas? Dans le fait de créer, sûrement. Encore que c'est vrai, je peux être contente, parce que j'ai bien fait ce que je voulais faire, même si c'est un travail sans gloire (comme de nettoyer ou faire du ménage...) J'en tire une satisfaction personnelle, mais par rapport au travail, c'est une joie profonde. On est bien avec soi-même. Impression qu'on peut mourir tranquille, on a été un bon petit soldat o;)
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